EVENT HALLOWEEN

Aiya, voir Lan Zhan rougir ainsi quand il lui parlait de filles était si jouissif ! Ca lui rappelait lorsqu'il lui avait demandé s'il aimait MianMian, une cultivatrice du Clan Jin. Elle était si mignonne ! Il prit une douce moue renfrognée lorsque Lan Zhan lui répondit sèchement :

- Hmm non...  jamais. Que des élèves, pas intéressantes, ni belles.

Il croisa ses bras quelque peu musclés, et recouverts de cette sublime soie noire, sur son torse délicieusement musclé, gardant cette moue renfrognée tandis que son cher et tendre semblait plus gêné, timide.

- Je... Pas ton anniversaire, 31 octobre? Mal ... calculé?

Il haussa ses fines épaules dans un mouvement félin, teinté de sensualité et de charme.

- Aiya Lan Zhan, tu es bien difficile ! C'est quoi ton genre de femme ? Ne me dis pas que tu as une liste à rallonge comme Jian Ch-... Comme Jiang Wanyin..

En se rappelant de son DiDi, celui qui l'avait fait tomber de la falaise, il se rembrunit. Il soupira, ses doux yeux de biche scintillant de peine. Il esquissa un faible mais délicat sourire ; ses longs cils graciles s'effleurèrent avec légèreté. Il commença alors à s'avancer dans cet étrange lieu, sautillant avec le peu de joie qu'il possédait en ce moment. Il espérait juste ne pas rencontrer son ancien frère dans les parages, sinon...

Il secoua son joli minois, tremblant légèrement à la pensée de recevoir un coup de Zidian dans le dos.

Lan Zhan le regardait avec attention, très sensible à ses moindres mouvements et changement d'expressions. Il tenait trop à lui pour le perdre une nouvelle fois de vue, sinon il n'y survivrait pas.

Il se referma un peu plus en l'entendant à nouveau parler des femmes.

- Aiya Lan Zhan, tu es bien difficile ! C'est quoi ton genre de femme ? Ne me dis pas que tu as une liste à rallonge comme Jian Ch-... Comme Jiang Wanyin..

Il allait répliquer une nouvelle fois sévèrement avant qu'il n'entende sa voix se casser à la mention de son frère de cœur. Il soupira et posa sa main sur son épaule, avec tendresse?

- Hmm non... aucune femme !

Il avait un regard lourd de sens.
Il ne s'en était même pas rendue compte des émotions qui traversaient ses yeux d'or. A Wei Ying de le déchiffrer et comprendre ce qu'il voulait dire par là.
Puis il renchaina sur le Jiang.

- Pas besoin penser à lui et là pour protéger si besoin.  

Il le suivit alors dans les bas fond du cimetière, avant de lui murmurer près de son oreille.

- Pas répondu question... Anniversaire?

Il le regarda à nouveau sérieux et inquiet à la fois de sa réponse

Il la suivit au milieu de la foule, luttant pour ne pas utiliser ses pouvoirs pour écarter les manants qui gênaient leur passage. Il avait horreur de la foule, c’est dire combien Shi Qingxuan était importante pour lui, le faire ainsi sortir de sa zone de confort, de son antre, pour errer au milieu de tous ces imbeciles vêtus de façon grotesque.
Il serra un peu plus sa main, pressant ses doigts froid contre ceux de la merveilleuse sirène qui l’accompagnait, craignant de la perdre au milieu des badauds. Ils arrivèrent devant le stand, enfin, ce qui constituait un semblant de stand. Un énorme parasol carré et rouge, des guirlandes de papiers mettant en scène dés citrouilles souriantes flottants à la bordure du tissu. Dessus, une large bassin était remplie d’eau où flottaient les fameuses pommes sertie de caramel. L’installation n’avait pas franchement l’air hygiénique, mais si cette activité pouvait plaire à la belle demoiselle, alors il s’y plierait.

Après avoir observé le stand et son propriétaire vieux et probablement gâteux, son regard tomba sur l’ancien Dieu du vent. Leurs pupilles s’accrochèrent et il la surpris à rougir. Elle était si belle … si délicate, si innocente. Ces rougeurs ressortaient encore plus sur sa peau de porcelaine, elle ressemblait à une poupée de papier, les lèvres peintes et le teint délicat. Il s’attarda de longues secondes sur ses lèvres, celles-ci même qu’il avait embrassé il n’y a pas plus d’une heure pour transmettre son énergie spirituelle. Voilà qu’il s’abaissait aux techniques de ce fourbe de Hua Cheng. Il existait d’autres façons de transmettre l’énergie spirituelle d’un être à l’autre, plus longue, plus compliquées. Mais celle-ci était de loin la plus agréable. Ce serait mentir que de dire qu’il n’en profitait pas ne serait-ce qu’un tout petit peu, mais ça, il refusait de l’admettre.
Il détourna le regard aussitôt qu’il se rendit compte de ses pensées, son teint pâle se réchauffant faiblement.

- Mh, alors … comment fait-on ?
- Approchez, approchez ! Que vous êtes beaux ! Vous faites un couple magnifique ! *beugla gaiement le vieux tenancier*
- Nous ne sommes pas … enfin …

He Xuan se repris à ne pas trouver ses mots, à ne pas savoir quoi dire. Ils n’étaient pas un couple. Voulait-il qu’il le soit ? Il se sentait encore trop coupable de ce qu’il avait infligé à son amie pour se l’avouer. Et même l’appeler « amie » semblait outrepasser ses droits après avoir agit de la sorte envers une personne aussi innocente que Shi Qingxuan.

- Ne faites pas les timides voyons ! Pour 30 Yuans vous pouvez participer, et parce que vous êtes si mignons tous les deux, je vous laisse participer tous les deux pour ce prix là ! Allez-y, allez-y, essayez d’attraper une pomme !

La Calamité posa son regard sur la demoiselle à ses côtés et se rendit compte qu’il avait toujours sa main dans la sienne. Il resserra doucement sa prise, ayant l’impression de rougir.

- Quand tu veux …

Pourquoi en cet instant, Shi QingXuan perdait totalement ses moyens? Était-ce parce que He Xuan lui tenait toujours sa main? Ou qu'il ait accepté de participer à cette activité que l'ancienne cultivatrice savait qu'il n'appréciait guère? Ou était-elle juste gênée que le tenancier les voyait comme un couple? Gênée... Est-ce qu'elle ressentait vraiment de la gêne ou désirait-elle autre chose?

Une nouvelle fois, elle leva les yeux vers lui. Un grand sourire aux lèvres, elle se dirigea vers la grande bassine. Elle se frotta les mains en disant:

"_ He-Xiong! Faisons de notre mieux!
_ Avant que la partie ne commence, vous devez garder vos mains derrière votre dos. Et ne saisir la pomme qu'avec votre bouche. C'est bien compris?
_ Oui. Allez, allez, on y va, He-Xiong ! He-Xiong ! Ça commence!"

Ne tenant plus en place, Shi QingXuan se focalisa sur une pomme qui flottait gaiement devant elle. Elle pencha sa tête et voulut la saisir.

Flop!

La pomme plongea sous l'eau avec sa pression. Après quelques échecs, la jeune femme jeta un coup d'oeil à son ami. Celui-ci avait plutôt l'air de foudroyer la pomme du regard. Comme si le fruit allait s'en voler pour sortir du bassin. Et cette expression...

Shi QingXuan l'adorait. Puis elle eut une idée. Et son sourire s'élargit. Le plus discrètement possible, elle se rapprocha de lui tout en poussant sa pomme vers sa "cible". La belle sirène releva la tête en soufflant, faussement déçue.

"_ He-Xiong! He-Xiong! Ce n'est pas comme ça que tu vas la pêcher! Allez! Viens m'aider! À deux, on pourra l'attraper."

Il s'assit au comptoir. Le tenancier le regardait bizarrement. Il l'ignora et passa en revue les bouteilles devant lui.
Aucune ne lui parlait vraiment et il finit par demander l'alcool le plus fort que le bar avait. La nuit commençait à éveiller des souvenirs douloureux et il ne savait pas s'il pourrait les supporter ce soir.
Il soupira et se passa la main sur le visage. ça commençait déjà à lui faire des reproches dans sa tête.
Il tourna son visage légèrement sur le côté et un sourire amer. Il sentait que ses démons étaient là, avec lui. Il soupira.
Après tout, c'est une fête pour célébrer les monstres... Alors pourquoi ne pas trinquer avec eux pendant qu'ils dégueulent leurs discours de haine envers lui, hein ?

Une coupe pleine apparu devant lui. Il regarda le tenancier et en demanda une deuxième avec la bouteille complète. Celui-ci s'exécuta et s'éloigna au plus vite de ce client bien sombre.

Il rempli la deuxième coupe et avala son contenu cul-sec avant de faire subir le même sort à la première.

Il éclusait rapidement et fini la bouteille en moins de deux.
Il en commanda une autre.

La silhouette élancée, la démarche déterminée, Lin Sashara recherchait déjà une certaine personne. Bien qu'il avait changé de sexe grâce à cette Calamité, l'humaine ne pouvait pas lui faire entièrement confiance. Shi QingXuan avait tenté de la rassurer mais cela ne fit que semer le doute dans l'esprit de la jeune femme. Alors pour les surveiller, elle s'était parée d'un costume de pirate. Cuissardes jusqu'en haut des genoux, pantalon moulant, chemise blanche aux manches bouffantes, corset sculptant divinement ses formes, veste typique des corsaires, et pour couronner le tout, un tricorne, lui donnait une allure menaçante, intimidante et relativement... Sexy. Son sabre frappait doucement contre sa hanche, au rythme de ses pas. Et de l'autre côté, une fausse arme à feu. Elle faisait tourner la tête des passants. Mais elle n'y prêta guère attention. Elle avait un objectif. Faire rentrer Shi QingXuan chez elle en le séparant de ce fourbe démon.

Soudain, Sashara s'arrêta, surprise. Elle remarqua une aura familière. Autant lui demander de l'aide. Elle s'avança prestement vers lui.

"_ Professeur, je suis étonnée de vous voir ici. Je suis toutefois contente que vous sortiez un peu de votre zone de confort. J'espère que vous vous amusez bien."

Le Kitsune qui l'accompagnait était un très bel homme malheureusement pour lui, il n'avait que très peu de... Muscles.

Ah ça ... Ce n'était pas comme un certain Luo Binghe. Rien que d'y penser, ses sens étaient en alerte.

Sashara posa une de ses mains sur sa hanche, l'autre jouait avec son sabre de pirate. Clairement... Il ne fallait pas la chercher.

"_ Je m'excuse d'avance pour avoir interrompu votre... Petit rendez-vous amoureux. Mais comme vous êtes des cultivateurs... Auriez vous vu un démon trainé avec une jeune humaine aux longs cheveux châtains ? Les yeux verts? Déguisée en sirène?"

- Hmm non... aucune femme !
- Pas drôle...

Il soupira, soufflant sur l'une des deux mèches de jais qui encadraient son beau visage quelque peu maquillé.
Une délicieuse moue renfrognée retroussa divinement ses suaves lèvres exquises lorsque Lan Zhan s'exclama. Il détourna légèrement le regard, cherchant, de ses doux yeux de biche, un endroit où se poser. Depuis le début de la soirée, il n'avait pas arrêter de courir partout, demandant ici et là des friandises, ou de l'alcool quand il le pouvait.
Néanmoins, son cœur se réchauffa quand il crut entendre une pointe de douceur, de tendresse dans la voix de Lan Zhan quand il se décida à parler à nouveau.

- Pas besoin penser à lui et là pour protéger si besoin.
 
Il esquissa un petit sourire, prenant une profonde inspiration en relevant son minois angélique. Son séduisant regard d'ambre se posa au loin, la rumeur des conversations, des musiques devenaient lointaines. Il déglutit, se sentant un peu frileux. Il passa ses bras sculptés avec finesse s'enrouler autour de son torse délicieusement musclé, frissonnant gracilement. Peut-être aurait-il dut mettre un hanfu plus chaud... Un superbe hanfu blanc aux infinies manches... Un de ceux qu'il portait au Clan Lan. Un hanfu aussi blanc que la neige, au tissu si léger, si aérien qu'il soulignait, divinement, ses belles formes sensuelles et voluptueuses.

- Merci...,il murmura avec douceur.

- Pas répondu question... Anniversaire?

Aussi, Lan Zhan n'avait pas semblé comprendre qu'il ne voulait pas parler de son anniversaire. C'était une date trop lourde à supporter. Néanmoins, il semblait prendre cette question d'anniversaire trop à cœur, comme si sa vie en dépendait. Une idée traversa son esprit, illuminant le noisette pur, sublime de ses doux yeux de biche de malice.

Alors, il esquiva la question, laissant retomber ses bras avec sensualité le long de son corps sublimement mis en valeur. Ses lèvres suaves se retroussèrent en une irrésistible et délicieuse moue renfrognée avant de faire dos au Lan, faisant ainsi voler son infinie chevelure de soie avec volupté, une vivacité aguicheuse.

- Non, ce n'est pas mon anniversaire.

Il avait répondu avec sérieux, même s'il ne pouvait pas s'empêcher de rire intérieurement. Posant sa main magnifique sur sa sensuelle bouche, il ne put que perdre son irrésistible sourire lorsqu'il vit une silhouette se dessiner au loin dans les ténèbres.
La silhouette avançait vers la lumière, l'éclat d'argent de la lune dessina ses formes et Wei Ying comprit qu'il s'agissait d'une femme.
Haussant ses fins sourcils bruns qui étaient tantôt légèrement froncés de soucis, car il avait senti une autre présence qu'eux dans le cimetière, lui qui pensait juste que c'était à cause des cadavres, ou de sa mauvaise journée de shooting photo, il esquissa un doux sourire, agrippant le poignet du Lan.

- Lan Zhan, regarde ! Il y a une jolie fille là-bas ! Allez, allez !

Il tira sur le poignet fort de son ami. Ils se mirent face à a jolie fille, la détaillant avec malice.

"_ Professeur, je suis étonnée de vous voir ici. Je suis toutefois contente que vous sortiez un peu de votre zone de confort. J'espère que vous vous amusez bien."

Aaaah ? Cette fille connaît Lan Zhan ? Et elle le nomme "Professeur" ? Intéressant... Wei Ying resta en retrait, regardant l'échange entre Lan Zhan et la belle pirate, un divin sourire malicieux à ses suaves lèvres.


"_ Je m'excuse d'avance pour avoir interrompu votre... Petit rendez-vous amoureux. Mais comme vous êtes des cultivateurs... Auriez vous vu un démon trainé avec une jeune humaine aux longs cheveux châtains ? Les yeux verts? Déguisée en sirène?"

Il rougit violemment en l'entendant parler de "petit rendez-vous amoureux". ILS N'ETAIENT PAS EN COUPLE ! QUELLE IDEE ! Comment lui, Wei Wuxian, pourrait se mettre en couple avec Lan WangJi ? Ils étaient aussi différents que la Lune et le Soleil ! Que le Feu et la Glace ! Et c'était pas comme s'il aimait Lan Zhan... Non mais quelle idée...

Mettant ses magnifiques mains en l'air, se reculant d'un pas avec sensualité, il laissa sa voix suave, mais teintée de gêne, sortir d'entre ses belles lèvres nappées d'un rouge exquis.

"- Nous ne sommes pas en couple, juste amis. Lan Zhan dis lui ! Oh, et je pense que je vais vous laisser chercher cette personne, entre professeur et élève."

Il esquissa un délicieux sourire malicieux, tapotant légèrement le dos massif de Lan Zhan en lui lançant un séduisant regard plein de sous-entendus.
"Bonne chance avec ton élève"criaient ses doux yeux de biche avec malice.

Il avait continué de suivre son doux et tendre aimé un peu partout, lui portant même ses affaires quand il trouva que le magnifique mannequin était trop chargé.
Il était, comme à son habitude, silencieux, et ne répondait au beau Wei que quand c'était d'une réelle nécessité. Il profitait de sa présence et cela était bien suffisant pour lui.

Le plus jeune finit par lui répondre à sa question initiale sur la date de son anniversaire.

- Non, ce n'est pas mon anniversaire.

Son visage se décomposa d'un coup.
Il s'était trompé??????? Lui avait fait une faute de calcul.
Il n'en revenait pas et il commença à s'en vouloir beaucoup. Tête basse il lui présenta des excuses sincères. Il aurait voulu mourir et disparaître sous terre à cause de son insistance à propos d'une pur erreur de sa part.

Puis il le vit trembler de froid. Il enleva une de ses couches et la lui présenta, d'un petit regard inquiet et tendre, pour qu'il le prenne et qu'il puisse se vêtir avec pour se réchauffer un peu plus.
Lui n'avait pas froid, habitué aux températures négatives de la montagne depuis toujours. Ce froid de la fin de mois d'octobre ne le dérangeait le moins du monde.

Il regarda autour de lui, avant d'être à nouveau appelé par le Wei pour lui annoncer l'arrivée d'une jeune fille. Il fut alors tiré vers la nouvelle arrivante sans avoir pu dire ou faire quoi que ce soit.
Son visage se coloria à nouveau
"Que faisait son élève ici."
Il ne pouvait pas y croire. Il était toujours embêter et déranger quand il se retrouvait seul avec son amour secret. Que ce soit dans le monde de la cultivation avec les disciples ou bien ici à présent.
Il grogna assez férocement et jeta un regard de rage à son aimé, en le voyant s'amuser autant de la situation.

"_ Professeur, je suis étonnée de vous voir ici. Je suis toutefois contente que vous sortiez un peu de votre zone de confort. J'espère que vous vous amusez bien."

Il répondit de façon déplaisante comme à chaque fois qu'un ennuis arrivait

- Hmm

Puis il s'étouffa à la suite de ses propos

"_ Je m'excuse d'avance pour avoir interrompu votre... Petit rendez-vous amoureux. Mais comme vous êtes des cultivateurs... Auriez vous vu un démon trainé avec une jeune humaine aux longs cheveux châtains ? Les yeux verts? Déguisée en sirène?"

"Attendez QUOIIIIIIIIII??? Elle avait dit quoi exactement à l'instant."

Son visage se coloria un peu plus d'un rouge vermeil, presque aussi rouge que la tenue de son doux amour.
Il en avait perdu la voix et il entendit à peine son aimé parler

- Nous ne sommes pas en couple, juste amis. Lan Zhan dis lui ! Oh, et je pense que je vais vous laisser chercher cette personne, entre professeur et élève.

La seule chose qu'il retenu de son échange s'était "Juste amis".
Alors il n'était vraiment rien de plus aux yeux du plus jeune. Il l'avait attendu si longtemps pour entre ça.
Il baissa la tête, le cœur meurtri et cacha un soupire de tristesse.

Mais alors que celui qui faisait battre son cœur à tout rompre lui tapotait le dos pour le laisser seul avec l'élève, il lui prit le poignet et se retourna vers lui.

- T'avoir parlé de cette élève Wei Ying.

Il se mit à son oreille pour que lui seul l'entende.

- La disciple invitée de la secte Cang Qiong.

Il ne voulait pas du tout le laisser partir comme ça et en le regardant dans les yeux, il dit d'une voix sérieuse.

- Venir aussi, Wei Ying. Besoin de toi !

He Xuan leva les yeux en entendant les instructions du vieux bonhomme. Ce n'était pas bien compliqué, même un simple d'esprit l'aurait deviné. Puisque Shi Qingxuan semblait si enjouée de jouer à ce jeu étrange, il concéda de mettre ses mains dans son dos et de se pencher sur la bassine d'eau. Une pomme flottait juste sous son nez, mais il compris rapidement, sans même essayer, que la tâche ne serait pas aisée. Le fruit était bien trop gros pour sa bouche, et tenter de l'attraper ne reviendrait qu'à faire couler le fruit avec la pression de son visage. Autant dire qu'il n'était pas particulièrement enjoué à l'idée de se ridiculiser, et encore moins devant sa charmante compagne. Il observa le fruit d'un air concentré, réfléchissant au meilleur moyen de le saisir, mais toutes les idées qui lui parvenaient étaient vite contrées par les lois de la physique bien avant qu'il ne les essaie.

- He-Xiong! He-Xiong! Ce n'est pas comme ça que tu vas la pêcher! Allez! Viens m'aider! À deux, on pourra l'attraper.

Il releva légèrement la tête pour croiser le regard pétillant de la belle sirène, sa voix mélodieuse résonnant joyeusement dans ses oreilles. Elle était plus proche qu'au début du jeu, et si il pouvait rougir ses joues seraient en feu actuellement. Pas à cause de la proximité - pas entièrement, mais surtout à l'idée que leurs bouches ne soient séparées que par un fruit qui risquait de glisser à chaque instant entre leurs paires de lèvres. Quoi que ... Si il plantait ses dents dans la pomme juteuse il parviendrait peut-être à la retenir. Il hocha subtilement la tête en signe d'approbation et attendis son signal. A celui-ci, il poussa la pomme vers la merveilleuse sirène, celle-ci faisant de même dans sa direction, et à deux, ils parvinrent à sortir la pomme de l'eau, la soulevant de quelques centimètres. Mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour planter ses dents acérées dans la chaire juteuse, le mouvement de son menton fit rouler la pomme vers le haut, et celle-ci caressa son nez avant de retomber dans un petit "plouf" tout à fait frustrant. La force que les deux visages exerçaient sur le fruit les poussèrent l'un vers l'autres, et leurs lèvres se rencontrèrent soudainement.

Si il avait auparavant qualifié le fruit de juteux, il retirait soudainement ses mots. Les lèvres de Shi Qingxuan l'étaient bien plus. Plus douces aussi, aussi délicates que le toucher d'une plume, aussi douce que la brise d'un matin de printemps. Plus appétissantes, mille fois plus sensuelles, au point de faire perdre la tête à n'importe quel homme. Ce n'est pas la première fois qu'il y goûtait, mais il ne se lassait jamais de les sentir contre sa bouche. En réalité, et bien qu'il peine à l'avouer, il y prenait vraiment goût. A tel point que même si sa raison lui crier de remettre de la distance entre eux, son coeur n'avait de cesse de lui crier de rester, d'embrasser ses belles lèvres avec plus de passion encore. L'espace d'un bref instant, il pressa ses lèvres contre les siennes avant de les retirer non sans hésitation, mettant quelques faibles centimètres de distance entre elles.

- Je ....

Il ne savait pas quoi dire, ayant l'impression de sentir son vieux coeur se remettre à battre à tout rompre dans sa poitrine.

Les lèvres de He Xuan l'embrassaient. Sa Calamité l'embrassait divinement bien. Shi QingXuan se laissa complètement porter par ses émotions, ses sentiments. Elle se sentait complètement sur un nuage. Completement coupés du monde, la jeune femme n'entendait plus les brouhaha des passants, la musique, ou les senteurs des confiseries pour la fête. Tout ce dont elle était capable de retenir était la douceur des lèvres de son ami sur les siennes. Voilà... Son petit stratagème avait marché. Elle pouvait se blottir contre lui, en espérant que leur relation avancerait dans le bon sens. Le cœur de la sirène ne cessait de s'emballer. À un point où elle se demandait si elle n'allait pas mourir d'asphyxie.

Combien de fois avait-elle rêvé de ce rapprochement avec lui? Combien de fois elle s'était réveillée à cause de ses pensées peu orthodoxes à cause de lui? Peu importait le passé qu'ils avaient eu en commun. Elle ne voulait qu'une chose croquer ce bonheur que He Xuan lui procurait. Shi QingXuan ne voulait pas le laisser partir.

Quand le "jeune" homme se sépara d'elle à contre-coeur, elle se sentit complètement vide, délaissée. Elle poussa un long soupir, déjà nostalgique de leur baiser. Les paupières mi-closes, elle mit un peu de temps avant de revenir à la réalité.

"_ Je..."

Shi QingXuan l'observa, encore chamboulée par les émotions qu'elle ressentait. Elle posa son long doigt fin sur les lèvres succulentes de son "ami". Elle n'était pas idiote pour voir que la Calamité était toujours envie par les remords de sa vie passée. Elle approcha ses lèvres de l'oreille de He Xuan et murmura:

"_ Ne t'ai-je pas dit que je te pardonnais?"

Shi QingXuan ressentit une force nouvelle. Elle ne voulait pas abandonner. Son bonheur était avec lui, et personne d'autre! Pour le rassurer, elle picora ses joues de baisers affectueux.

"_ Ne me repousse pas... Je t'ai attendu pendant si longtemps..."

Shi QingXuan se serra plus contre lui. Sentant une crainte qui s'infiltrait peu à peu dans son corps, elle tremblait. Elle recula et continua. Son visage n'était qu'à quelques centimètres de celui de son amant.

"_ Je t'aime... Prends... Prends mes sentiments en gage... De présent... Je t'aime..."

"Ne m'abandonne pas maintenant...," Pensa Shi QingXuan.

Les quatre ou cinq cadavres de bouteilles qui trônaient devant lui prouvaient qu'il était raide. Oui, quatre ou cinq parce qu'il commençait à voir un peu trouble.
Mais c'est pas grave. Il les avait pas bues tout seul, ses démons en profitait aussi.
D'ailleurs, il entendait beaucoup moins leurs voix. Il devrait faire ça plus souvent.

Il ne cherchait pas à attirer l'attention, il voulait juste faire taire son mal-être. Et l'alcool semblait être un puissant anesthésiant.

Le tenancier le regardait d'un œil mi-intrigué mi-effrayé quand le Jiang en commanda une autre. Il était tout seul ? Personne ne l'arrêtera ? Il commençait à penser que son client allait se tuer le corps ainsi. Mais ses scrupules disparaissaient à chaque fois qu'il sortait la monnaie avec le compte pile. Il ne devait pas être aussi torché s'il arrivait à allonger la monnaie parfaitement.

Il récupéra la bouteille, la déboucha et se tourna vers la foule, les yeux vitreux.
Se foutant désormais de ce qui pouvait arriver, il se mit à boire à la bouteille. Il se sentait bien sans ces saloperies pour commenter tout ce qu'il faisait.

Lin Sashara les observa un moment, en plissant des yeux. Vraiment... Étaient-ils vraiment aveugle à ce point-là? Leurs hormones parlaient d'eux-mêmes.

"_ Je ne savais pas que vous aimiez jouer au chat et à la souris mais bon... Qui suis-je pour vous juger? Les grands ont bien besoin de se défouler."

Sashara regarda le jeune homme qui tentait de fuir son professeur. Elle saisit une de ses mèches de cheveux et la caressa.

"_ Il va falloir être plus convainquant si vous voulez qu'il vous lâche."

Puis elle se tourna vers Lan WangJi et répéta sa question:

"_ Comme je vous l'ai dit, je suis à la recherche de quelqu'un. Et je crains qu'elle ne soit en danger. Je souhaite juste un indice sur le lieu où elle peut se trouver. Je ne sais pas ce que cette Calamité peut lui faire. Et j'aimerais..."

Sashara avait mis tant d'efforts à protéger Shi QingXuan de Shi Li-Mei. Elle savait bien que He Xuan n'était pas un type bien pour son ami. Elle ne pouvait le laisser commettre une erreur.

"_ S'il vous plaît. Après je vous laisserai batifoler avec votre Kitsune tranquillement."

Même si le regard foudroyant de son enseignant de musique lui disait qu'elle était allée trop loin, elle ne se découragea pas. Elle avait besoin de ses informations. Mais voyant qu'il n'était pas très enclin à la discussion, elle leur tourna le dos.

"_ Bien. Je vous remercie pour votre aide précieuse, professeur. Mais croyez moi ce n'est pas en insistant ainsi auprès de votre "ami" que vous allez réussir à le pêcher."

Sashara s'en alla prestement, recherchant sa sirène dans la foule. Après une heure de recherche, elle se posa dans un bar. Une table était libre, tout proche d'un jeune homme bourré déguisé en vampire. Déjà de nombreux cadavres de bouteilles s'éparpillaient sur toute sa table. Il semblait être complètement dans ses pensées. Un serveur vint à la rencontre de Sashara.

"_ Vous faites les cocktails whisky, rhum, saké?"

Le serveur la regarda drôlement. Sashara était de mauvaise humeur, valait mieux lui dire oui.

"_ Quoi? J'ai parcouru le monde entier sur mon navire. J'ai pas le droit à mon cocktail personnalisé? Dit-elle en mettant ses pieds sur la table."

Qu'elle croisa très élégamment, faisant attirer nombres de regard sur elle. L'homme bredouilla, ne sachant que dire. Au moins, elle jouait son rôle à la perfection.

"_ D'ailleurs... Vous pourrez peut-être me renseigner..."

Elle sortit de son beau décolleté une petite bourse au tintement bien familier. Les yeux du serveur s'écarquillèrent, stupéfait. Était-ce pour la vue ou pour l'argent? Mais clairement, Sashara s'en fichait. Le tenancier n'avait pas assez de muscles pour la faire languir. Son voisin avait peut-être un peu plus de carrure mais bon... Il avait l'air d'être bien ailleurs, proche du coma éthylique.

"_ Auriez-vous vu une jeune sirène accompagnée par un démon? Les longs cheveux châtains, les yeux verts? Toujours à sourire niaisement et à débiter pleins de mots à la fois?"

Mais la réponse du serveur ne la satisfaisait pas... Mais alors là, pas du tout.

"_ Bon. Et ce cocktail vous allez me le faire ou il faut que je vous casse les jambes?"

Le gars s'enfuit, presqu'en courant face à la menace de la pirate. Sashara jeta un coup d'œil à son voisin de table et fit une moue. Peut-être devrait-elle intervenir avant que cela ne devienne trop grave. Mais ne sachant pas la réaction de celui-ci, elle se tâta quand même.

Bah... Elle avait eu aucuns scrupules pour avoir dérangé son professeur. Pourquoi en aurait-elle maintenant?

"_ Hey, gamin... N'est-ce pas un peu triste de boire tout seul dans ton coin? Veux-tu te joindre à moi pour une bouteille ou deux en plus?"

"_ Je ne savais pas que vous aimiez jouer au chat et à la souris mais bon... Qui suis-je pour vous juger? Les grands ont bien besoin de se défouler."

Wei Ying sentit ses joues, aussi blanches et pures que la neige virer à un puissant rouge sous la remarque de la jeune et jolie pirate. Jouer... Au chat et à la souris ? Même s'il aimait, adorait, embêter, voire taquiner Lan Zhan, jamais il ne jouerait avec lui. Il le tenait en trop haute estime pour vouloir jouer avec ses sentiments... Et de plus, Lan Zhan n'était pas un bon joueur...

Son attention, son séduisant regard noisette étincelant de gêne, se reporta sur l'élève de Lan Zhan. Il eut un léger mouvement de recul quand il sentit une des mèches qui encadraient son joli visage se faire saisir par les doigts fins de la jolie pirate, mèche qu'elle caressait du bout de ses doigts. Il réprima un violent rougissement, comme hypnotisé par la voix et les gestes de l'élève de Lan Zhan. Il la regarda faire, ses lèvres aussi magnifiques que les roses se fendirent avec grâce. Jamais une femme ne lui avait parlé, ou n'avait eu ce geste, avant elle.

"_ Il va falloir être plus convainquant si vous voulez qu'il vous lâche."

Ses joues de neige s'empourprèrent encore plus violemment. Il balbutia légèrement, tout timide. Il baissa son joli minois finement sculpté dans la neige la plus pure, ses lèvres, suaves et exquises, aussi rouges que le sang, se mouvaient dans une douce sensualité alors qu'il essayait de se convaincre qu'il était très convainquant. Surtout avec Lan Zhan ! Il avait une sacrée rhétorique namého !


L'attention de Wei Ying s'était reporté sur celui qu'il aimait, en secret. Il n'avait de cesse de penser aux mots de la jolie pirate. "Jouer au chat et à la souris"... Son cœur s'emballa légèrement. Il avait une vue très agréable sur le Lan qu'il détaillait avec plaisir. Il était splendide. Malgré son déguisement de Dragon, il n'en restait pas majestueux, d'une somptuosité glaciale qui mettait le temps en suspend. Il était rare de voir Lan Zhan sourire, mais quand il le faisait, il était si beau... Un vrai délice, une friandise précieuse.
Il savait d'où la liqueur de Gusu, le Sourire de l'Empereur, tenait son nom. Un alcool puissant mais doux, entêtant et hypnotique, aux notes suaves et tendres.
Si ce vin était un vrai délice, un délice divin, alors, il mourrait d'envie de goûter aux lèvres si bien dessinées de Lan Zhan, rien qu'une fois.
Son joli minois à l'onirique beauté se releva vers celui d'une splendeur de glace de Lan Zhan. Il laissa un doux sourire prendre possession de ses sensuelles lèvres aussi rouges que le sang, ses doux yeux de biche à l'ambre sombre contemplèrent ceux au vermeil délicat de Lan Zhan.


"_ S'il vous plaît. Après je vous laisserai batifoler avec votre Kitsune tranquillement."

"Oui laisse nous bati- QUOI ? BATIFOLER ?! On ne batifole pas !" Combien de fois devait-il dire que Lan Zhan et lui n'étaient que de très bons amis ? Et puis... L'amour entre hommes, c'est interdit... Et Lan Zhan... Lan Zhan doit déjà s'être marié depuis le temps. Avec une jolie cultivatrice qui n'est pas tombée dans la cultivation démoniaque et qui n'a pas brisé la moitié des règles de Gusu. Sentant le sang affluer à vitesse grand V dans la chair fine de ses joues blanches divinement sculptées, il soupira presque de soulagement lorsque la jolie pirate fut partie, laissant un Wei hébété par ses derniers propos.


"_ Bien. Je vous remercie pour votre aide précieuse, professeur. Mais croyez moi ce n'est pas en insistant ainsi auprès de votre "ami" que vous allez réussir à le pêcher."

Aaaah ? Depuis quand on peut pêcher des gens ? Et puis, il va falloir un grand hameçon pour le "pêcher". Il pouffa légèrement de rire en se rendant compte de ce à quoi il venait de penser. Ah ce qu'il était drôle !

Dans de graciles mouvements, presque doués d'une sensualité divine, céleste, le beau Wei défit sa haute demi-queue de cheval en enlevant son délicat ruban rouge, il sentait le poids de ses infinies et soyeuses mèches d'ébène faire tomber sa majestueuse coiffure.
Coinçant le fragile textile de soie rouge entre ses magnifiques lèvres carmin, il se rattacha les cheveux, la concentration seyant si joliment à son beau visage. Il renoua le ruban avec douceur, balançant gracilement son minois ravissant. Ses longues mèches aussi noires que les abysses fouettèrent sensuellement le vent.

Il soupira, remettant les deux mèches qui encadraient son beau visage contre ses contours délicats. Il se tourna vers celui qu'il aimait. Il semblait furieux. Parfait ! Alors... Afin de le voir encore plus en colère, Wei Ying esquissa un radieux, un délicieux sourire malicieux.

"-  Si tu ne vas pas l'aider, moi, j'y vais ! Mademoiselle, attendez-moi !"

Il prit ses longues et belles jambes à son délicat, superbe cou et s'élança derrière la jolie pirate qui allait dans un bar.

Le bar, à peine éclairé, mettant en valeur une silhouette assise que Wei Ying ne connaissait que trop bien. Retroussant ses jolies et suaves lèvres en une douce moue un peu apeurée, il s'apprêta à partir avant d'entendre un nom. Son nom. Le vrai. Putain.

"- Je ne savais pas que vous aimiez jouer au chat et à la souris mais bon... Qui suis-je pour vous juger? Les grands ont bien besoin de se défouler."

Lan Zhan qui avait légèrement tourné la tête vers son amour, pour le contempler buta presque, un peu trop violemment même. Son visage était devenu plus que rouge sang, ca lui faisait presque mal, car celui-ci chauffait beaucoup.
Il regardait l'élève, qu'avait-elle dit au juste?? Que lui??? Lui Lan Wangji jouait.... avec WEI YING????? Non cela n'était pas possible... Surtout jouer à ce jeu si enfantin. Ca aurait été un comble. Et d'ailleurs qui était le chat... qui était la souris.
Son esprit était parti au loin. Il ne pensait plus qu'à eux deux et un amour, charnel? Bien sûr. Le Second maître de Gusu avait envie de le dévorer et de le faire sien. Surtout quand, celui-ci portait neuf queues pour encore plus le narguer.
Il réprima un grognement de frustration et détourna la tête pour que personne ne sache le fond de ses pensées et surtout qu'il ne se mette pas à bander d'excitation.

Son élève continua de parler et encore une fois, il perdit la moitié de la phrase

" - Il va falloir être plus convainquant si vous voulez qu'il vous lâche."

Attendez, QUOI??? qui voulait fuir qui et pour quelle raison.
Il regardait d'un mauvais yeux l'entente un peu trop cordial entre son élève et son amour. Sa colère bouillonnait au fond de lui, comme un orage sur le point d'exploser. Il respirait doucement pour ne pas sortir de ses gonds tout de suite et se mua un peu plus dans le silence, pesant, jusqu'à ce que son élève lui sorte la phrase de trop.

"- S'il vous plaît. Après je vous laisserai batifoler avec votre Kitsune tranquillement."

A ce moment là, la patience de Hanguang Jun avait atteint son comble et il prit la parole d'une voix sourde et très sèche.

- Ca suffit comme cela Mademoiselle. Vous avez dépassé la limite.

Mais, elle semblait sans ficher et continua dans son petit jeu, qui le faisait détester un peu plus la gente féminine.

"- Bien. Je vous remercie pour votre aide précieuse, professeur. Mais croyez moi ce n'est pas en insistant ainsi auprès de votre "ami" que vous allez réussir à le pêcher."

- Mêlez- vous de vos affaires, merci bien!

Il était tranchant. Non mais de quoi elle se mêlait elle. Il avait bien saisit la perche sur le soit disant pêcher et son teint s'était un peu plus coloré.
Il allait s'éloigner d'elle, en prenant le bras de son amour pour faire un nouveau tour, quand celui-ci prit la parole.

"-  Si tu ne vas pas l'aider, moi, j'y vais ! Mademoiselle, attendez-moi !"

Il soupira, réprimant un grognement, puis il répondit.

- Avoir dis de n'y aller qu'avec toi Wei Ying.

Mais c'était trop tard son aimé l'avait fuit.
Il grogna pour de bon énervé et il se dépêcha de le rejoindre. Il s'arrêta au bar, au même niveau que le beau Kitsune.
Il repéra immédiatement la silhouette de son "rival" et fronça les sourcils.
Il jeta un regard au Wei en secouant la tête, il voulait lui faire changer d'avis et que tous deux partent de là, avant que les ennuis ne viennent à eux.
Il murmura pour son aimé.

- Partons!

Il espérait que celui-ci l'écoute et il l'attendit avant de sortir du bar.

Sentir son souffle délicat au creux de son oreille le fit frissonner. Sa voix était si douce, chuchotée ainsi dans le plus grand secret, prononçant ses mots qui lui faisaient mal autant qu’ils le libéraient. Elle le lui avait dit. Elle avait pardonné ses odieux actes de vengeance avec une facilité déconcertante, mais le problème n’allait pas en ce sens. Si Shi Qingxuan l’avait pardonné, ce n’était pas le cas de He Xuan. Il ne s’était pas pardonné, et il n’y parviendrait sans doute jamais. Ces actes avaient été si cruels et n’avaient apporté aucun soulagement, juste plus de culpabilité et de regrets.
Ses baisers sur ses joues le ramenaient doucement à l’instant présent, à cette vie où ils s’étaient retrouvés et où son aimée lui avait pardonné. Ce présent si bouleversant qui n’était même pas leur époque, où tout leur était étranger si ce n’est eux-mêmes. Enfin, c’était un peu moins le cas pour la réincarnation de la Divinité déchue, mais cela n’en restait pas moins perturbant pour les deux âmes.

- Ne me repousse pas... Je t'ai attendu pendant si longtemps...

Il n’aurait su dire qui avait attendu l’autre le plus longtemps. He Xuan avait passé de longs et fastidieux mois à s’inquiéter pour elle, à se demander si elle était en vie, si elle avait également été transportée à cette époque où si elle était resté à la leur. Depuis l’instant où il avait relégué Shi Qingxuan au rang de simple mortel, il s’était interrogé sur les sentiments qui le rongeaient un peu plus chaque jour, hantant ses nuits, torturant ses jours.

- Je t'aime... Prends... Prends mes sentiments en gage... De présent... Je t'aime...

Son visage n’était qu’à quelques centimètres du sien. Il pouvait presque compter les longs cils qui surplombaient ses yeux couleur émeraude tant ils étaient proches. Il pouvait sentir le souffle de sa belle sur son visage, ils se mélangeraient sans doute s’il en avait un.
Son cœur chavirant en entendant cette déclaration qu’il ne pensait jamais recevoir. Il ne s’en sentait pas digne, pourtant elle le submergeait de joie, comme un raz-de-marée d’amour et de sentiments réconfortants. Il ne sut quoi répondre à cela, lui qui n’avait jamais été bien doué avec les mots. Sa fiancée s’en était moquée, huit siècles plus tôt, lorsqu’il était resté béat à sa déclaration, préférant montrer ses sentiments par des gestes, comme un bouquet de fleur cueillies dans le champ du voisin ou un bijou acheté avec ses maigres économies. Non, He Xuan n’était pas doué avec les mots, son silence en soit témoin. Alors il pris le merveilleux visage de la demoiselle en coupe et apposa ses lèvres sur les siennes avec une tendresse infinie, ses paupières se fermant pour se concentrer sur ses sens. Le toucher, aussi doux que la caresse d’une plume, l’odorat comblé par une odeur sucrée et délicate, l’odeur d’une brise de printemps qui accompagnait Qingxuan partout où elle allait. L’ouïe qui omettait tous les bruits alentours pour se concentrer sur les battements du cœur de sa belle, sur le bruit des caresses qu’il glissait sur ses joues, celui de leurs lèvres qui se découvraient tendrement. Il l’attira dans une tendre étreinte, bien qu’effrayé par ses propres sentiments. Tous ceux qu’il avait aimé étaient morts de la pire des manières. A travers les années il s’était persuadé de sa propre responsabilité dans ces destins tragiques, redoutant le moment où son cœur oserait battre pour quelqu’un d’autre. Il craignait l’instant maudit où il tomberait en affection, il était tout simplement terrifié à l’idée que cette personne subisse le même sort que ses parents et sa fiancée. Lors de ses années en tant qu’un des quatre Suprêmes, il avait vainement essayé de se convaincre qu’il était devenu assez puissant pour échapper au terrible destin et protéger les êtres aimés, mais il n’avait été que le bourreau de la personne la plus chère à son cœur.

Il rompit le baiser, à défaut de pouvoir rompre cette malédiction qui pesait sur lui depuis que le frère aîné de sa Divinité avait échangé leurs destins. Le Révérend des Mots Vides était mort et désagrégé depuis bien longtemps, il ne pouvait pourtant plus hanter la destinée de la Calamité. Mais son cœur trop meurtri se serrait d’inquiétude, d’une angoisse qui ne l’avait jamais quitté en huit cents longues années.

- Je … Je ne peux pas accepter tes sentiments … Se serait te mettre en danger, et je ne le supporterai pas si il devait t’arriver quoi que ce soit …

Il avait détourné le regard, fixant un point invisible sur le sol. Il savait qu’il ne pourrait pas supporter de regarder les fenêtres de l’âme de son aimé sans flancher.